Manon

Saute, saute dans les flaques d'eau qui t'éclaboussent
qui ruissellent sur la peau, de tes cuisses si douces

Glisse, glisse sur tes reins, la brise qui parfume
 la lande des genêts, la courbe de tes dunes

Prise au piège, de tes rêves, tu parcours 
de la fièvre sortilège, tes beaux jours 

Manon, ma sauvage et enchantée, tu virvoltes comme une enfant 
sans passé pour vivre dans l'instant 
Manon, ma légère au beau sourire, tu gigotes comme une enfant 
sans l'avenir, ennemi de ton présent 

Tape, tape, les regards d'homme sans gêne qui résonnent et te touchent
de sous-entendus, des désirs farouches

Vole, vole la robe bouge, rouge qui te couvre sous le feu des yeux,
des femmes qui découvrent et te trouvent

Sauterelle, malsaine, voire infâme 
Allumeuse, sulfureuse, pour ces dames 

Manon, tu souffres de tous ces dires, tu veux vivre dans le vent 
dans la brise des rires et hors du temps 
Manon, tu souffres de tous ces gens, tu n'as ni masque, ni gant 
tu es libre sans chaîne et sentiment. 

Naturelle et rebelle, loin d'ici 
Si sensuelle, de tes ailes, tu t'enfuis 

Manon, tu souffrais de tous ces dires, tu vas vivre dans le vent 
dans la brise des rires et hors du temps 
Manon, tu souffrais de tous ces gens, tu vas vivre dans le vent, 
dans la brise des rires et hors du temps.

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